Avec notre correspondant à Kinshasa
C’est pratiquement le même scénario qui se répète chaque jeudi depuis plusieurs semaines : une tentative de manifestation immédiatement stoppée par la police. La dernière fois, c’était en banlieue, et hier jeudi, en centre-ville.
Un groupe de supporters de Tshisekedi essaie de déployer une banderole et aussitôt, les policiers leurs sautent dessus. Des policiers plus nombreux que les manifestants. Gaz lacrymogènes et coups de matraque. En un quart d’heure, c’est terminé. Quelques interpellations et quelques blessés parmi lesquels le responsable de la communication de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), Raphaël Kapambu. Il porte un gros pansement sur le crâne.
« J’ai été blessé avec une arme. Je suis là… Une preuve de cette répression ! Même du temps de Mobutu on n'a pas connu ça ! »
Mais les partisans de Tshisekedi n’ont pas l’intention d’en rester là, comme Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne : « Le rendez-vous est pris pour jeudi prochain, et cette fois-ci nous allons diversifier notre tactique, parce que nous avons trop subi ».
La revendication exprimée est toujours la même. Vérifier le fichier des inscrits auprès de la Commission électorale, la Céni, laquelle se protège derrière un infranchissable cordon policier, doublé d’une épaisse grille de protection qui semble indestructible.