A Bukavu, le gouverneur du Sud-Kivu Marcellin Chissambo se présente aux législatives pour la majorité présidentielle. Il entend les critiques sur le bilan insuffisant, les routes, la santé, l’éducation, l’emploi. Et y répond en expliquant que la guerre a ruiné ses efforts : « nous sommes restées dans la guerre jusqu’à début 2009 . Et on perdu beaucoup d’argent dans la guerre ; c’est pour ça que je demande de la patience », plaide-t-il.
Le camp de Vital Kamerhe, l’UNC, voit débarquer un nouveau venu en politique : Kizito Mushizi. Jusqu’à présent, il dirigeait une radio populaire dans la ville. L’argument de la guerre invoqué par,Chissambo ne le convainc pas. « On peut le dire à d’autres personnes mais pas à moi qui sillonne notre pays régulièrement, avance-t-il. Qu’on me dise ‘on a fait quelque chose réellement pour changer la vie du citoyen’… C’est un prétexte ».
Parmi les partis présents dans la région, il faut aussi compter avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. L’est n’est pas à priori son terrain traditionnel. Mais un de ses plus proches collaborateurs, Valentin Mubake se présente à la législative. Celui-ci promet des surprises, assurant : « je suis d’ici, je suis de la forêt d’ici » et croit dans son destin et celui de l’UDPS : « la population du Sud-Kivu attend comme un messie Monsieur Tshisekedi. Et pas Kamerhe ».