Si la crise mondiale s’aggrave, les répercussions se feront bien sûr sentir sur tout le continent africain. Mais ce sont les économies les mieux intégrées dans le système mondial qui souffriront le plus et c’est le cas de l’Afrique du Sud.
C’est une nouvelle préoccupante d’autant que le pays n’a pas encore réussi à récupérer un taux de croissance comparable à la période d’avant, la crise financière de 2008-2009, que plus d’un quart de la population active est au chômage officiellement et que l’économie a continué de détruire des emplois cette année.
Une intensification de la crise mondiale anéantirait les efforts pour doper la croissance sud-africaine, estimée à 3,5% cette année et l’année prochaine par le FMI. La crise mondiale, et notamment dans l’Eurozone, c’est vraiment le plus grand risque pour la région, selon les experts du Fonds monétaire international.
Même si l’Afrique commerce moins aujourd’hui avec ses partenaires traditionnels européens, la moitié des exportations du continent vont toujours vers l’Europe et les marchés émergents, l’Inde, le Brésil, la Chine évidemment, devraient voir leur économie ralentir à leur tour. Ils ne pourront pas alors absorber toutes les exportations venues d’Afrique.