Le calendrier électoral fut adopté ce mercredi 19 octobre 2011 en Conseil des ministres et les dates confirmées par le ministre de l’Administration territoriale du Mali, le général Kafougouna Koné.
L’organisation, le même jour, de l’élection présidentielle et du référendum constitutionnel s’explique, selon les autorités maliennes, par une recherche d’efficacité et d’économies.
Rappelons que le projet de révision de la Constitution, adopté en août dernier par l’Assemblée nationale, prévoit la création d’un Sénat mais il ne remet pas en cause la durée du mandat présidentiel, actuellement fixé à cinq ans et renouvelable une fois. Ainsi, l’actuel président Amadou Toumani Touré, élu en 2002 et réélu en 2007, doit céder le pouvoir à l’issue de ses deux mandats successifs. La date de passation du pouvoir au nouveau président de la République est maintenue au 8 juin 2012.
Avec ce calendrier électoral, le président malien a définitivement abandonné son projet de dissolution de l’Assemblée nationale. En organisant les législatives en juillet et, par conséquent, après la présidentielle, la dissolution de l’Assemblée ne se justifie plus. La décision a été prise par Amadou Toumani Touré, après concertation avec les élus et sur demande du président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré.
Avoir un fichier propre pour des élections propres
La grande préoccupation de toute la classe politique se concentre dorénavant sur le fichier électoral. Sa révision, en vue des élections, a commencé en début de ce mois d’octobre et se poursuivra jusqu’à la fin décembre. C’est une grande révision qui s’impose. De nombreuses voix au Mali dénoncent notamment le fichier actuel « truffé d’électeurs fictifs ». Tous les partis politiques maliens, toutes tendances confondues, appellent à revoir ce fichier pour « préserver la paix sociale » et obtenir un fichier « fiable et consensuel ».
Selon les chiffres officiels, quelque 7 millions de Maliens seront appelés aux urnes dans environ 25 000 bureaux de vote sur le territoire national et à l’étranger. Actuellement, seuls quelques partis ont présenté leur candidat à la présidentielle. De nombreux autres partis devraient faire de même.