Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Cela a commencé samedi par un décret-loi du Conseil suprême des Forces armées condamnant toute forme de ségrégation sur une base religieuse. Les contrevenants sont passibles de trois mois de prison et d’une amende de six mille euros.
Beaucoup de chrétiens d’Egypte estiment être victimes d’une ségrégation notamment au sein de l’appareil de l’Etat. Le gouvernement a, de son côté, indiqué qu’il appliquera immédiatement les recommandations d’une commission islamo-chrétienne concernant les Eglises. Toute église ayant obtenu un permis sera immédiatement opérationnelle tandis que la procédure concernant les Eglises sans permis sera accélérée pour régulariser leur situation.
La manifestation copte, violement réprimée dimanche dernier, avait été causée par la destruction d’une église qui, selon les autorités, n’avait pas de permis. Des mesures qui, pour le moment, sont jugées insuffisantes par les coptes. Ceux-ci continuent à exiger que les responsables de la tuerie de dimanche dernier soient désignés et traduits en justice. Un objectif difficile à réaliser puisque l’enquête est menée par les militaires et que la répression a été le fait des militaires.