C'est une forte délégation de Kinshasa, 21 personnes, politiques, militaires, policiers, services du renseignement, qui est allée s'expliquer les yeux dans les yeux avec les autorités de Brazzaville.
Le vice-ministre de RDC, en charge de l'Intérieur, Adolphe Lumanu, a montré à son homologue Raymond Zéphirin Mboulou les preuves saisies sur les assaillants arrêtés. Il s'agirait de cartes de résident du Congo-Brazzaville et d'un ordre de mission signé du général Faustin Munene, en fuite.
« Nous avons tout simplement relayé les informations à chaud que nous avons reçues et nulle part, il a été question d'impliquer qui que ce soit et moins encore le gouvernement congolais. S'il y a un problème, on se retrouve en famille. Le linge sale se lave en famille et c'est ce que nous venons de faire » a indiqué Adolphe Lumanu, avant son retour à Kinshasa.
Reste maintenant à vérifier l'authenticité de ces preuves.
Le gouvernement du Congo-Brazzaville a assuré que le général Munene ainsi que le chef Enyélé, Ondjani, étaient en prison et non pas en résidence surveillée.
La RDC a réaffirmé sa demande d'extradition à laquelle Brazzaville n'a toujours pas donné suite.
Le 7 octobre, les autorités de Kinshasa affirmaient qu'un groupe d'hommes armés en provenance du Congo-Brazzaville, avaient attaqué la ville de Lukolela dans la province de l'Équateur. Cinq assaillants auraient été arrêtés. Ces « assaillants » ont été présentés à la télévision congolaise comme des ex-soldats de l'armée zaïroise de Faustin Munene.
Brazzaville avait réagi en parlant de « montage » de la part de Kinshasa, pour ne pas tenir l'élection présidentielle du 28 novembre prochain.