Le présumé terroriste nigérian évoque Anouar al-Aoulaki au premier jour de son procès

Le procès très attendu d’Umar Farouk Abdulmutallab s’est ouvert aux Etats-Unis hier mardi 4 octobre 2011. Ce jeune Nigérian avait tenté de faire exploser en 2009 un avion reliant Amsterdam, aux Pays-Bas, à Detroit, aux Etats-Unis. Et c’est à Detroit que le « plastiqueur en slip », comme on le surnomme, car il avait dissimulé les explosifs dans ses sous-vêtements, a été présenté à la justice. Une première journée riche en rebondissements où l’accusé a rendu hommage à l’imam radical récemment assassiné Anouar al-Aoulaki.

Tout commence avec une histoire de vêtement. Umar Farouk Abdulmutallab, le Nigérian de 24 ans, apparaît au tribunal vêtu d'un tee-shirt. Une tenue qui déplaît fortement à la juge qui suspend l'audience et lui demande de passer une tenue appropriée. Retour de l'apprenti terroriste. Abdulmutallab est accusé d'avoir tenté de tuer les 279 passagers d’un avion reliant Amsterdam à Detroit. Même si tous les éléments sont à charge, il plaide non coupable et a décidé de se défendre seul.

L'auteur de l'attentat raté, qui risque la prison à vie, interroge lui-même certains jurés dont la sélection n'est pas totalement terminée. Il questionne une femme en lui demandant si elle craignait pour sa sécurité. Tout laisse à penser que le jeune Nigérian a décidé d'utiliser ce procès, son procès, comme une tribune.

Il lance : « Anouar est vivant », du nom de l'imam radical Anouar al-Aoulaki tué la semaine dernière au Yémen. Nouvelle provocation quelques minutes plus tard. Il affirme que « les moudjahidines balayeront les Etats-Unis, ce cancer ». Le tribunal était prévenu, avant l'ouverture du procès, Abdulmutallab avait annoncé vouloir défendre le prophète Mahomet. Le procès devrait durer plusieurs semaines.

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