En Egypte, l’armée amende la loi électorale

En Egypte, l’armée – qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak - fait des concessions, au lendemain de nouvelles manifestations sur la place Tahrir au Caire. Elle a accepté ce samedi 1er octobre 2011 d'amender une loi électorale controversée, selon une source militaire. Le texte lui avait valu des critiques de la part de plusieurs partis politiques, qui avaient même menacé de boycotter les prochaines élections.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C’est le fruit d’un compromis entre le Conseil suprême des forces armées (CSFA) et les formations politiques. D’abord l’amendement de l’article 5 qui partageait le scrutin en deux tiers de proportionnelle réservée aux partis et un tiers d’uninominal réservé aux candidats indépendants. Dorénavant, les partis politiques pourront présenter des candidats au scrutin uninominal et vice-versa.

De plus, les élus indépendants pourront rejoindre des partis politiques s’ils le souhaitent. L’armée s’est aussi engagée à adopter un décret de loi dans un délai d’une semaine, interdisant aux responsables du Parti national démocrate (PND) d'Hosni Moubarak de se présenter aux élections. Plusieurs anciens cadres du PND ont constitué de nouveaux partis politiques.

L’armée s’est aussi engagée à limiter l’usage de la loi de l’état d’urgence au terrorisme, aux crimes à main armée et au trafic d’armes.

Reste la question de la date de la présidentielle. Elle aura lieu après la formation d’une constituante par le Parlement et le Sénat en avril puis la rédaction d’une constitution et son approbation par référendum. Ce ne sera pas avant l’été prochain.
 

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