Ce qui est en jeu, c'est la répartition des sièges entre candidats indépendants et candidats de partis, dans la future assemblée constituante dont l'élection est prévue fin novembre.
L'ancien système « réservait » les deux tiers des sièges à des candidats indépendants. Cela permettait, sous couvert de candidatures personnelles, l'essor de personnalités pro-Moubarak mais aussi celui de Frères musulmans, interdits de parti à l'époque.
Désormais constitués en parti, les islamistes et leurs alliés veulent que l'ensemble des sièges puissent être brigués par des formations politiques. Les opposants estiment qu'il faut en finir avec la personnalisation du pouvoir qui a fait tant de mal au pays.
Pour autant, il est improbable que cette menace de boycott soit mise à exécution après dimanche. Selon un récent sondage, 35% des Egyptiens soutiennent les Frères musulmans, le parti le plus puissant et le mieux organisé aujourd'hui en Egypte.
D'ailleurs, certains de ses membres, comme Mohamed el-Beltagui, tempèrent le message du communiqué en déclarant qu’il n'est pas nécessaire de retarder encore davantage un processus électoral si attendu.