« Depuis qu'Alassane Ouattara est parachuté au pouvoir, les Burkinabès se croient intouchables et s'érigent en propriétaires terriens en lieu et place de leurs tuteurs autochtones ». C'est une des phrases qui a fait bondir le Conseil national de la presse. Pour lui, ces articles « incitent à la haine », ont un caractère « xénophobe » et « subversif » en tentant de remettre au goût du jour le débat suranné sur la prétendue nationalité burkinabè du chef de l'Etat.
Des arguments que conteste Abdoulaye Villard Sanogo, le directeur de la rédaction de Notre Voie. Il affirme n’avoir fait que son travail en rapportant les problèmes auxquels est confrontée la population de Kouibly. « C’est très grave pour la liberté de la presse », a-t-il lâché.
Les journalistes de Notre Voie ont retrouvé début septembre le siège de leur quotidien à Abidjan, occupé pendant plusieurs mois par les FRCI (Forces Républicaines de Côte d'Ivoire). Mais ils se plaignent aujourd'hui de devoir s'autocensurer pour éviter de nouvelles sanctions du CNP.