Avec notre correspondant à Abidjan,
Y aurait-il de l’eau dans le gaz entre le RDR (Rassemblement des républicains) et le PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), les deux poids lourds du RHDP ? Les ténors de la coalition houphouétiste disent que non. Mais la question demeure, après les propos tenus lundi sur RFI par l’ancien président Henri Konan Bédié : « Le RDR et le PDCI vont à ces élections en rangs dispersés, mais pas en rangs opposés. Nous avons les mêmes objectifs de reconstruction de la Côte d'ivoire ».
En réaction à l’évocation de dispersion, le secrétaire général à l’intérim du RDR, le parti du président Alassane Ouattara, Amadou Soumahoro, dit que les partis membres de la coalition RHDP n’iront pas aux législatives en désordre.
En attendant les conclusions des futures rencontres des membres de cette alliance, chacun admet que comme lors du premier tour de la présidentielle, où chaque parti avait présenté un candidat, ce sera la même chose pour les législatives. Tous les députés élus de la coalition auront ensuite pour consigne de soutenir la politique du gouvernement Ouattara.
La sortie d’Henri Konan Bédié semble pourtant avoir semé le trouble. Elle augure de la possible difficulté pour l’ex-rébellion des Forces nouvelles de Guillaume Soro de trouver une place visible au sein du RHDP. Les Forces nouvelles, qui comptent présenter des candidats, ont annoncé leur volonté de soutenir la coalition des houphouétistes lors de ces législatives de décembre.
Par ailleurs, les autorités ivoiriennes réagissent après l'annonce faite le 21 septembre par le camp pro-Gbagbo, de suspendre sa participation aux activités de la Commission électorale indépendante. Par cette mesure le FPI, le parti de Laurent Gbagbo entend dénoncer le déséquilibre de la CEI en faveur des nouvelles autorités mais aussi, « Le mépris du gouvernement et son refus d'un dialogue républicain pour examiner les questions concernant la sécurité, le redécoupage des circonscriptions électorales et la réconciliation ». Le pouvoir parle de « critiques infondées » selon le ministre ivoirien de l'Interieur Hamed Bakayoko.