Côte d'Ivoire : le FPI de l'ex-président Gbagbo suspend sa participation à la CEI

Le FPI de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé le 21 septembre qu'il suspendait sa participation à la Commission électorale indépendante, chargée d'organiser d'ici mi-décembre des législatives. Le Front populaire ivoirien dénonce le « mépris » du régime du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara et son « refus » d'un « dialogue républicain en vue d'examiner entre autres les questions concernant la sécurité, la recomposition de la CEI, et le redécoupage des circonscriptions électorales ».

Avec notre correspondant à Abidjan,

Le Front populaire ivoirien, parti de l’ancien président, Laurent Gbagbo, dénonce le déséquilibre flagrant de la CEI (Commission électorale indépendante) en faveur du RHDP, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix. Pour le FPI, la composition actuelle de la commission ne garantit pas la transparence et l’équité des élections législatives prévues à la mi-décembre.

La CEI a été complétée récemment, mais sur le schéma défini par l’accord de Linas-Marcoussis de janvier 2003. Déjà ultra-minoritaire parmi les dix partis signataires, la crise post-électorale a fait perdre au FPI certains de ses soutiens les plus actifs au sein de la commission.

Par exemple, les commissaires représentants les ministères concernés par les élections, comme le ministère de l’Intérieur, ont été remplacés. Ils étaient pro-Gbagbo dans l’équipe de l’année dernière, aujourd’hui ils ont été nommés par des ministres entièrement dévoués à Alassane Ouattara.

Les dirigeants du FPI affirment qu’ils demandent un dialogue avec les plus hautes autorités du pays depuis plusieurs jours et qu’ils n’ont aucune réponse. La suspension de leur participation aux travaux de la Commission électorale est donc un moyen de pression, pour tenter d’obtenir une discussion avec le nouveau pouvoir. Comme le confirme Laurent Aknoun, secrétaire général du FPI.

Réunie à Accra au Ghana le week-end dernier, la direction du FPI ne s’est pas prononcée sur la participation ou non de l’ex-parti présidentiel aux élections de décembre prochain.

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