Avec notre correspondant à Abidjan
La stratégie du FPI semble avoir payé. Les autorités ivoiriennes actuelles tiennent à des législatives sans boycott pour parachever le processus de sortie d’une crise longue d’une dizaine d’années. Alors que le parti de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, n’a pas encore décidé de sa participation ou non aux élections prévues à la mi-décembre, le chef de l’Etat ivoirien lui a déconseillé le boycott. C’était ce dimanche 25 septembre au retour d’Alassane Ouattara de l’Assemblée générale de l’ONU.
« Je pense que nos frères et sœurs du FPI doivent comprendre qu’ils ne doivent pas commettre la même erreur que le RDR (Rassemblement des républicains) en 2000, a déclaré le président ivoirien. Il faut absolument participer à ces élections législatives. Je le souhaite pour ma part mais j’attendrai pour en connaître davantage ».
Alassane Ouattara recevra donc les responsables du FPI. Il lui reste à fixer la date du rendez-vous. Cela faisait trois mois qu’ils attendaient une réponse. Selon un des cadres du FPI, la seule réponse de la part du président ivoirien était qu’il les orientait vers le ministre de l’Intérieur, celui de la Défense et le président de la CEI (Commission électorale indépendante). C’était il y a huit jours. Dans la foulée, le FPI avait pris la décision de suspendre sa participation aux travaux de la CEI.