La loi d’indigénisation des entreprises menace l’économie zimbabwéenne

Les entreprises étrangères implantées au Zimbabwe ont jusqu'au dimanche 25 septembre pour présenter au gouvernement un plan visant à céder la majorité du capital à des nationaux noirs. Une politique qui peut s'avérer risquée pour un pays déjà considéré comme peu favorable pour les investissements étrangers.

L'objectif est de lutter contre la pauvreté et de contrôler l'économie en la mettant entre les mains d'intérêts locaux. Mais le résultat pourrait bien être la fuite des investisseurs étrangers vers des cieux plus cléments, ce qui nuirait au développement du Zimbabwe.

Les investisseurs ont déjà été échaudés par la réforme agraire des dernières années. Mais les analystes doutent aussi que les investisseurs locaux et le gouvernement aient la capacité financière suffisante pour racheter les parts du capital des sociétés étrangères. L'investissement public est déjà très limité, et même s'ils y parvenaient, encore faudrait-il dégager davantage de fonds pour investir dans leur expansion.

Or, le Zimbabwe, qui se relève à peine d'une crise économique de dix ans, a bien besoin de l'injection de capitaux frais. Avec cette loi d'indigénisation, le pays, qui était déjà considéré comme très risqué pour les capitaux étrangers, ne va pas améliorer son image.

Toutefois, à côté de ces points faibles, le Zimbabwe affiche des atouts non négligeables comme d'importantes réserves minières en platine, or et nickel, des richesses agricoles ainsi qu’un bon potentiel de développement touristique.

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