Le président Mugabe prétend corriger les déséquilibres économiques hérités de la période coloniale. Il veut que les nationaux contrôlent au moins 51% du capital des grandes firmes étrangères qui opèrent dans le pays, surtout les compagnies minières. Mais selon les analystes, le président veut surtout séduire l’électorat noir à l'approche des élections.
En revanche, son opposant, le premier ministre, Tsvangirai, a toujours contesté cette loi. Il redoute qu'elle décourage les investissements directs étrangers et étouffe la croissance économique, estimée environ à 8 %.
En dépit de ces avertissements le président Mugabe reste sur sa position. Il a oublié que la même politique «d’indigénisation» dans le secteur agraire a conduit il y a quelques années à la plus grave crise économique du pays.
Le Zimbabwe s'efforce actuellement de reconstruire son économie, mise à mal par une longue crise politique et sociale. Cette dernière a débouché sur la formation de l'actuel gouvernement de coalition.