On a souvent évoqué les diamants de la guerre, les diamants de la honte. Il y a désormais les diamants de la torture. La BBC révèle l’existence, depuis au moins trois ans, de camps de torture au Zimbabwe. Les témoins qui ont requis l’anonymat évoquent des coups de fouets, des passages à tabac... L’un d’eux a perdu l’usage de son bras et marche avec difficultés. Des femmes y seraient détenues également, violées puis remplacées par d’autres. Des membres des forces de sécurité, selon la BCC, confirment les faits. Mais les autorités zimbabwéennes ne confirment pas ces informations, puisque selon elles, depuis 2008, la situation était redevenue normale.
Le processus de Kimberley mis à mal
En effet, le site de Marange, envahi à cette époque par l’armée zimbabwéenne, avait été débarrassé de milliers de prospecteurs qui occupaient les lieux, avant de forcer les civils à faire le travail. Depuis fin juin, le processus de Kimberley a autorisé le Zimbabwe de vendre partiellement des diamants extraits des mines de Marange. Cette découverte impacte donc gravement le processus de Kimberley qui lutte contre le commerce des diamants sales. D'autant plus que la décision intervenue le 23 juin à Kinshasa est venue du président du processus, le Congolais Mathieu Yamba, et ce, malgré les restrictions émises par le Canada, les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.