La guerre libyenne a révélé les faiblesses des armées européennes

Les ministres européens de la Défense, réunis jeudi 22 et vendredi 23 septembre à Wroclaw, en Pologne, ont tiré les leçons du conflit en Libye et de la coopération de l'UE avec l’Otan. La crise libyenne a mis en évidence les lacunes des armées européennes.

Alors que le mandat international de l’Otan vient d’être renouvelé une dernière fois pour trois mois et que les experts estiment que ce délai est largement suffisant pour que le Conseil national de transition (CNT) puisse asseoir son autorité effective sur l’ensemble du territoire libyen, l’heure est au bilan.

Celui-ci est d’abord technique : la coordination permanente des missions aériennes et navales par les états-majors avancés de l’Otan a dans l’ensemble démontré son efficacité. Mais plusieurs faiblesses sont apparues liées notamment aux stocks insuffisants de munitions, à la vétusté des avions ravitailleurs ou encore à l’insuffisance des moyens d’observation et de télécommunications. Dans tous ces cas, ce sont les forces armées américaines qui ont suppléé au manque des Européens.

L’évaluation est aussi politique : cette campagne menée pour l’essentiel par les Français et par les Britanniques a révélé le peu d’allant de nombre de pays de l’Union européenne, à commencer par l’Allemagne, autant que l’incontournable dépendance des Etats-Unis.

Succès militaire international contre un régime totalitaire, la campagne de Libye a donc paradoxalement un petit goût de défaite politique pour le projet d’Europe de la défense.

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