C’est par un court communiqué du ministère des Affaires étrangères que l’Algérie avait d'abord annoncé qu’elle reconnaissait le CNT libyen. Alger a la volonté « de travailler étroitement avec les nouvelles autorités libyennes». On est loin d’une déclaration nette de reconnaissance, mais le ministère des Affaires étrangères assure qu’il n’y a aucune ambiguité.
Pour son porte-parole Amar Belhani, cette déclaration est même très explicite. Quelques heures plus tard, le ministre Mourad Medelci précise que les relations quasi officielles que l’Algérie entretenait avec le CNT seront transformées en relations officielles.
La décision de l’Algérie devenait en fait prévisible du fait depuis que l’Union africaine avait reconnu le 20septembre le CNT. Alger s’est en effet toujours retranché derrière l’UA dans ce dossier pour justifier sa position, et le fait de ne pas employer le terme de reconnaissance va dans ce sens.
L’Algérie a toujours été plus que réservée sur l’intervention militaire en Libye et sur la légitimité du CNT. Ce dernier l’avait même accusée de soutenir le colonel Kadhafi. Le pays a d’ailleurs accueilli la femme, la fille et deux fils de l’ex-guide libyen. Une position qui avait marginalisé Alger sur la scène internationale.