La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) l’a rappelé avec vigueur : « c’est le début du processus, et non la fin ». Et les jours à venir vont montrer si l’accord signé vendredi est viable.
Il va déjà falloir faire de la place dans les institutions pour les partisans des anciens présidents Ravalomanana et Zafy, alors que la transition avait déjà installé un Parlement et surtout un gouvernement d’Union nationale.
Le général Camille Vital conservera-t-il ainsi son poste de Premier ministre ? Son sort est entre les mains d’Andry Rajoelina, confirmé lui comme président de la transition, et qui dispose jusqu’à preuve du contraire d’un rapport de force favorable.
Elections crédibles
Le grand enjeu de la période qui démarre sera évidemment l’organisation d’élections crédibles. La feuille de route impose un cadre assez strict, mais ne précise pas le calendrier, qui doit être déterminé par les experts nationaux et étrangers.
La communauté internationale va rester très attentive à l’évolution de la situation, et si elle a promis de lever progressivement ses sanctions, elle attend des gages de la part des uns et des autres.
Car ce n’est pas la première fois qu’un tel consensus est trouvé. Fin 2009, déjà, l’accord d’Addis Abeba devait régir la transition, mais il avait très vite volé en éclat.