Après des jours d'hésitations et de négociations infructueuses, les forces du CNT sont donc passées à l'offensive. D'abord à Bani Walid, à 150 kilomètres au sud de Tripoli. Dans ce fief de la tribu Warfalla, longtemps fidèle au colonel Kadhafi, les combats extrêmement violents à coup de roquettes et de mitrailleuses lourdes ont eu lieu en périphérie de la ville.
Mais le résultat est peu probant. Devant l'intensité du feu ennemi, les ex-rebelles ont du reculer sur leur position initiale à cinq kilomètres des entrées nord et est du bastion kadhafiste. Un repli qualifié de tactique par le CNT.
Combattants de Misrata
L'avancée des anti-Kadhafi est par contre beaucoup plus spectaculaire à Syrte. Jeudi 15 septembre 2011, des centaines de combattants très aguerris, originaires de Misrata et qui sont parmi les plus respectés du pays pour leur ardeur au combat, ont investi pour la première fois les rues de la ville natale de Mouammar Kadhafi. Une avancée réussie en partie grâce à des moyens militaires considérables, les combattants disposent de chars et de centaines de pick-up armés de mitrailleuses lourdes de 14,5 millimètres.
Soutenus par des chasseurs de l'Otan, ils en occupent toujours plusieurs quartiers et combattent maintenant pour le contrôle du centre et de l'aéroport, bien que ces combats se fassent au prix de lourdes pertes. En face la résistance est farouche : des tireurs embusqués sont postés un peu partout, des soldats attaquent à bout de roquette. Mais les révolutionnaires de Misrata sont clairement déterminés à reprendre la ville et à combattre jusqu'au bout.