Les entreprises chinoises préparent leur retour en Libye

Les entreprises chinoises sont prêtes à revenir en Libye. A l’occasion du Forum économique mondial - le « Davos d’été » - qui se tient en ce moment dans le nord-est de la Chine, plusieurs groupes ont fait part de leur intention de relancer au plus vite les chantiers abandonnés au début de la guerre. Et, il ne manque plus maintenant que le feu vert des autorités.

De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde  

La reconnaissance du CNT (Conseil national de transition) par la Chine, en début de semaine, aura balayé les dernières hésitations. Parmi les premiers à manifester de l’impatience dans la presse chinoise, Hua Wei (l’un des premiers groupes mondiaux pour la fourniture de réseau télécom) annonce être sur un projet de fibres optiques portant sur 4 millions de dollars. La China Railway Construction Limited est également dans les starting-blocks. Les chemins de fer chinois ont laissé trois chantiers derrière eux en Libye et notamment la ligne Tripoli-Syrte longeant la Méditerranée. Les contrats portent ici sur 4 milliards de dollars. Or pour l’instant seuls 600 000 millions de dollars de travaux ont été réalisés.

Au total, et selon le site d’informations financières de la ville de Dalian, 75 entreprises dont 13 compagnies nationales chinoises sont sur les rangs pour retourner en Libye. « La situation s’est éclaircie, on souhaite y retourner au plus vite mais nous devons encore revoir certains détails concernant les contrats », a confié à RFI un responsable du groupe Hong Fu qui souhaite rester anonyme.

Hong Fu est arrivé en Libye en 2009. Le groupe spécialisé dans le bâtiment entend construire 5 000 logements, une école maternelle, des commerces, une mosquée et même un hôpital à Giado, ville montagneuse située à 90 kilomètres de la capitale Tripoli. Le coût de la main-d’œuvre a augmenté et de nombreuses compagnies réclament des compensations. Mais certains responsables chinois confirment qu’ils ont déjà des personnels sur place. Le géant des communications chinois ZTE (Zhongxing Telecom) affirme disposer d’une vingtaine d’employés libyens dans le pays. Ren Zhengfei, le patron de Hua Wei, se vantant pour sa part d'être « la seule entreprise étrangère à avoir maintenu en Libye des salariés non locaux pendant toute la durée du conflit ». 

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