La wali, le préfet de Tizi Ouzou, a présenté ses condoléances à la famille de la victime, et ouvert une enquête pour procéder à des arrestations. Ce n'est pas suffisant, estiment les habitants de la commune de Fréha, qui ont monté une cellule de crise. La première revendication est pour la famille : les habitants demandent une indemnisation immédiate. La seconde revendication concerne tous les habitants de la commune, comme le précise Tahar Mhenni, coordinateur de la cellule de crise.
« La population de Fréha, elle, revendique le départ, la délocalisation de la caserne de Fréha...ils (les militaires), peuvent s’installer ailleurs ! On n'est pas contre s’installer ailleurs. On n’est pas contre les militaires... »
Le comportement des militaires dénoncé
Officiellement, les habitants demandent aux militaires de quitter le centre-ville, sans remettre en question leur rôle : lutter contre les terroristes islamistes présents dans la région.
D'autres habitants, joints par téléphone et qui préfèrent rester anonymes, sont moins consensuels. Ils dénoncent le comportement des militaires, source de nuisances, accusés d’être agressifs et d'entretenir un climat d'insécurité.
Mardi dernier, une première grève générale avait déjà été organisée, et particulièrement suivie. Ce jeudi, les organisateurs espèrent que la marche rassemblera le plus de monde possible, et demandent aux participants de respecter le mot d'ordre : il s’agit d'une manifestation pacifique.