Algérie : le bilan de l'attentat-suicide de Cherchell revu à la hausse

Le double attentat-suicide contre l’académie militaire de Cherchell à une centaine de kilomètres d’Alger a tué 18 personnes, a annoncé hier samedi le ministère de la Défense dans un bilan revu à la hausse. Le ministère avait annoncé dans un premier temps 11 morts tandis qu'une source hospitalière déclarait avoir dénombré 18 morts.

Vendredi 26 août, vers 18h30 TU, soit moins de dix minutes avant la rupture du ramadan, deux kamikazes, dont l’un juché sur un deux roues, se sont fait exploser devant l’entrée de l’Académie interarmes de Cherchell, dans une commune située à l’ouest d’Alger. Depuis l’indépendance, cette académie forme de hauts responsables militaires.

Au total, ce sont seize militaires et deux civils qui ont été tués à Cherchell. Depuis le début du ramadan début août, les islamistes ont multiplié les attentats dans l’est du pays, ciblant les représentants des forces de l’ordre. Même si cette dernière attaque n’a pas encore été revendiquée, le mode opératoire s'apparenterait à celui employé par al-Qaïda au Maghreb islamique.

Pour Selma Belaala, spécialiste de l’islam politique et du djihadisme en Afrique du Nord, l'effondrement du régime libyen, conjugué à l'immobilisme du gouvernement algérien sur les questions sécuritaires, sont autant de facteurs qui expliquent la montée en puissance du terrorisme dans le pays.

La chute de Kadhafi va avoir une incidence importante sur les problèmes de sécurité en Afrique du Nord, à l'inverse de la chute du régime de Ben Ali en Tunisie, explique Selma Belaala.

 

Partager :