Avec notre correspondante à Marseille, Agnieszka Kumor
«Nous avons trouvé un point d'équilibre pour combiner la réduction des déficits et le soutien à la croissance», a assuré François Baroin, le ministre français de l'Economie, aux termes de cette première journée qui s'est achevée tard dans la nuit.
Face au ralentissement de l'économie mondiale, les grands argentiers du G7 ont réitéré leur volonté de ne pas choisir entre la rigueur et la croissance, mais d'adopter des plans de consolidation budgétaires ambitieux et favorables à la relance. Ils ont aussi promis une coopération sur les marchés des changes. Alors qu'un peu plus tôt dans la journée le secrétaire américain au Trésor avait exclu une action commune de la part des banques centrales.
Cette unité de façade contrastait avec la démission du chef économiste de la Banque centrale européenne, Jürgen Stark, annoncée vendredi et faisant éclater au grand jour les différends sur la gestion de la crise budgétaire.
La réponse du G7 calmera-t-elle les marchés ? Rien n'est moins sûr. Alors même que les grandes puissances débattaient de leur stratégie commune, les Bourses du monde entier dégringolaient à nouveau.
Au moment où les ministres des Finances et les gouverneurs de banque centrale des pays les plus industrialisés du monde débattaient à Marseille, le chef économiste de la Banque centrale européenne, l'Allemand Jürgen Stark, annonçait sa démission. Cette décision alimente en fois de plus des rumeurs que l’Allemagne prépare un plan alternatif au cas où la Grèce subissait un défaut de paiement. La réaction de Jean-Claude Trichet: