Avec notre envoyé spécial aux environs de Bani Walid,
L'attaque kadhafiste s'est déroulée en milieu d'après midi, quelques minutes à peine après le point presse d'un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) à 5 km au nord de Bani Walid. Sur ce dernier check-point les rebelles ont d'abord essuyé des rafales de mitrailleuses lourdes puis ont été pilonné à la roquette par les pro-Kadhafi. Pris par surprise, une partie de ces insurgés se sont alors repliés en toute hâte avec des dizaines de journalistes.
Dans le même temps d'autres tentaient de tenir la position. En ripostant à coup de roquette tandis que les chasseurs de l'Otan sillonnaient le ciel. Pourtant quelques minutes avant au même endroit le CNT affirmait triomphant que les rebelles avaient pénétré dans la périphérie du bastion kadhafiste et tentaient de déloger une centaine de snipers et d'habitants fidèles à l'ancien régime.
Depuis les combats à l'arme lourde se poursuivent autour du bastion qui refuse toujours de se soumettre. Même si les rebelles sont désormais aux portes de Bani Walid, les dernières forces kadhafistes lourdement armées résistent fermement et parviennent encore à semer la panique dans les rangs de l’autre camp.
L’arrivée de Moustapha Abdeljalil, n°1 du Conseil national de transition à Tripoli
Dans une ambiance de fête avec un service de sécurité complètement débordé, entouré par des dizaines de combattants criant, hurlant « Allah Akbar », Moustapha Abdeljalil a traversé la foule impassible. Il célèbre sa première venue dans la capitale avec les révolutionnaires. Le numéro 1 du CNT prend enfin ses quartiers à Tripoli, après de nombreux reports. Une arrivée qui coïncide avec la fin de l’ultimatum et la reprise des combats « pour libérer », dit-il « complètement la Libye ». Moustapha Abdeljalil n’a pas fait encore de déclaration officielle. Il est en ce moment en grande discussion avec les « sages de Tripoli », muezzins et leaders politiques. Et même si cette rencontre reste symbolique car les futurs enjeux politiques sont immenses, l’arrivée de Moustapha Abdeljalil à Tripoli signe un peu plus la fin de l’ère Kadhafi.