Bombardements de l'aviation soudanaise et affrontements au sol entre l'armée soudanaise et des combattants alliés aux forces du Soudan du Sud : ces combats ont lieu dans la ville d'Al Damazin, capitale de l'Etat du Nil bleu où le gouvernement de Khartoum entend écraser la rébellion naissante avant quelle ne se transforme en menace sécessionniste.
Les affrontements ont éclaté dans la nuit du 1er au 2 septembre à l'entrée de la ville avant de s'étendre. Un nouveau front semble donc s'ouvrir au Soudan alors que des combats font rage depuis trois mois dans l'Etat proche du Kordofan-Sud. Selon des témoins cités par l’agence Reuters, de nombreux habitants fuient en voiture, à cheval ou à dos d'âne, d'autres sont à pied.
Dans un communiqué publié samedi, Yasser Arman, secrétaire-général à Khartoum du SPLM, le Mouvement populaire de libération du Soudan, promet de faire tomber Omar el-Béchir en combinant la lutte armée et les manifestations de masse. Il appelle à un soutien international.
De son côté, l'ONU s'inquiète. Antonio Guterres, le haut commissaire pour les Réfugiés, lance un appel à l'arrêt immédiat des hostilités pour éviter une crise humanitaire. Le HCR aurait d'ailleurs reçu des rapports faisant état de 20 000 réfugiés ayant fui la région du Nil bleu en direction de l'Ethiopie.