Avec notre correspondant à Kinshasa,
Les premiers échanges de tirs de grenades lacrymogènes ont commencé en tout début d'après-midi, ce jeudi 1er septembre. Des groupes de policiers ont reçu des volées de pierres. Le dispositif mis en place autour de la Commission électorale nationale indépendante est destiné à empêcher les manifestants d’approcher des bâtiments. Et cela semble fonctionner puisque le périmètre de sécurité s’est élargi. Une portion du boulevard du 30-juin, l’artère principale de Kinshasa, est fermée à la circulation. Les commerces ont baissé leurs rideaux. Les employés de la Céni sont aux fenêtres pour assister aux évènements. Mais ils ne voient pas grand-chose car le maintien de l’ordre se fait finalement assez loin de là et dans les rues adjacentes.
Les autorités ont déployé des unités de la police d’intervention rapide, qui est dotée d’équipements de maintien de l’ordre dans les normes, c’est-à-dire sans armes létales.
C’est le parti d’Etienne Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social, (UDPS) qui a appelé à cette manifestation pour exiger un contrôle de la liste électorale et la localisation des bureaux de vote car ils craignent des tentatives de fraude en amont du scrutin. Le scrutin présidentiel fixé au 28 novembre 2011.