Sous les acclamations d’une multitude de dirigeants de différents partis d’opposition congolais, Etienne Tshisekedi a été désigné comme candidat commun face à Joseph Kabila pour la présidentielle de novembre. Les participants à cette réunion avaient fixé un portrait robot de l’homme capable de l’emporter, des critères tels qu’une popularité avérée, l’ancrage dans l’opposition, l’audience internationale.
Le problème, c’est que ce n’est pas toute l’opposition qui a participé à cette désignation, dans la salle il n’y avait notamment pas de représentant du Mouvement de libération du Congo (MLC), le parti de Jean-Pierre Bemba, de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de Vital Kamerhe, ou encore de l’Union des forces du changement (UFC) du président du Sénat Kengo Wa Dongo.
Au MLC, on considère ce mercredi soir que ce procédé relève du fait accompli, et que ce ne sont que des partis satellites de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Tshisekedi qui se sont précipités pour annoncer cette décision.
Vital Kamerhe, lui, parle de coup fourré, mais se dit toujours dans l’attente d’une rencontre avec Etienne Tshisekedi. Les participants à ce plébiscite de Tshisekedi disent que les autres opposants n’ont plus qu’à se ranger. Ce à quoi Kamerhe rétorque que ce sont eux qui font le jeu de Kabila. Bref l’unité n’est pas gagnée.