Le parti de Lambert Mende veut faire vibrer la corde nationaliste chez les électeurs. Le thème de son congrès est « la deuxième indépendance maintenant ». Le porte parole du gouvernement mènera naturellement campagne pour la réélection de Joseph Kabila. Pourtant dans son discours il déplore la pauvreté, l’insécurité, la corruption, le choléra. Mais avec une réalité aussi dramatique, comment compter sur une réélection ? « Ce n’est pas encore le paradis, mais nous avons commencé au moins à faire quelque chose, alors que la plupart de nos adversaires ont été aux affaires avant que nous soyons venus, avant peut-être même que Joseph Kabila ne soit né. Mais qu’est ce qu’ils ont fait du pays ? Sinon ce que nous avons trouvé en arrivant, et que nous essayons maintenant de remonter », explique Lambert Mende, le ministre porte-parole du gouvernement.
« Un candidat jeune tourné vers l'avenir face à un homme en fin de carrière »
Il se dit d’ailleurs nullement impressionné par la campagne de l’opposition et par les foules massives qu’Etienne Tshisekedi mobilise à Lubumbashi ou au stade de Kinshasa. « Drainer 80 000 personnes dans une province où nous avons plus de 3 millions d’électeurs ; pour nous c’est totalement insignifiant. Nous mettrons encore plus de gens dans ce stade », ajoute-t-il. La majorité sortante ne fait pas encore dans la mobilisation de masse, mais elle donne le ton de sa campagne et fixe la cible. « Vanter un candidat jeune tourné vers l’avenir, face à un homme en fin de carrière », dit-elle.