L’UA se réunit pour discuter de la reconnaissance du CNT

A Addis-Abeba, l'Union africaine (UA) réunit ce vendredi 26 août 2011 un Conseil de paix et de sécurité sur la Libye. L'enjeu de cette réunion devrait être la reconnaissance du Conseil national de transition (CNT), comme représentant légitime du peuple libyen. Cette décision représente un virage important pour l'organisation panafricaine. L'UA, historiquement proche de Kadhafi, n'a pas reconnu à ce jour le nouveau pouvoir du CNT.

Avec notre correspondante à Addis-Abeba,

La situation est délicate pour l'Union africaine. Durant tout le conflit libyen, l'organisation a prôné une issue politique négociée pour sortir de la crise. La feuille de route de l'Union africaine n'a jamais exigé proprement le départ de Mouammar Kadhafi et l'organisation n'a eu de cesse de demander la fin des bombardements de l'OTAN.

Il faut dire que l'Union africaine a toujours été proche du Guide de la révolution. Et pour cause, il en est l'un des pères fondateurs. D'autre part, l'Union dépend financièrement de la Libye. Cinq pays dont la Libye, financent à hauteur de 75% le budget de l'organisation panafricaine.

Cette nuit, le comité ad hoc sur la Libye s'est réuni pour préparer la session du Conseil de paix et de sécurité. En juin déjà, le président du comité et de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, avait affirmé que le départ de Kadhafi était une « nécessité ».

Aujourd'hui plusieurs Etats membres de l'Union africaine ont reconnu le CNT, notamment le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad.

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