L’annonce de la reconnaissance du CNT, Conseil national de transition, était attendue depuis le 22 août. C’est à cette date que le président tchadien a reçu et pour la troisième fois une délégation des insurgés libyens. Mais c'est seulement le 24 août que la nouvelle a été rendue publique par la voix du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Moussa Dago :
« Le gouvernement est disposé à coopérer pleinement avec le CNT qu’il reconnaît désormais comme seule autorité incarnant les aspirations légitimes du peupne libyen, Le gouvernement tchadien exhorte le CNT à assumer sa responsabilité de protéger les populations libyenne et étrangères ».
En effet, à Ndjamena, on est inquiet. Les nouvelles venant de Tripoli ne sont pas bonnes. L’ambassade et la résidence de l’ambassadeur ont été saccagées. On parle aussi de violences contre les Tchadiens qui n’ont pas pu quitter la Libye. Le président tchadien l’a dit à la délégation du CNT au cours de l’audience qu’il lui a accordée le 22 août. Youssouf Chérif, l’émissaire du président du CNT auprès d’Idriss Déby, assure que tout sera réglé très vite :
« Le président Déby a attiré notre attention sur cette situation. Nous avons contacté le CNT en Libye et des dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des Tchadiens ».
Depuis le début du conflit, le CNT a accusé le Tchad de fournir des mercenaires à Mouammar Kadhafi. Cette accusation, souvent répétée a toujours été démentie.