Avec notre correspondant à Tripoli
Dans le quartier d'Abou Salim, au sud de Tripoli, les rebelles ont poursuivi les derniers kadhafistes. Après les combats très violents au sol restent de nombreux cadavres parfois au milieu de la route.
« Ce sont des Africains. Des Tchadiens, des Maliens, des Ghanéens ». L'accusation revient souvent dans la bouche des insurgés. Certains brandissent même des passeports de jeunes Tchadiens nés en 1988, affirmant les avoir récupérés sur des loyalistes tués aux combats. « Cette carte d'identité appartient à un Tchadien. Regardez, on voit son nom et son âge ! Et voilà encore d'autres papiers tchadiens ! Ils sont payés par Kadhafi pour se battre ici. Pour tuer des Libyens ! » s'enflamme un insurgé.
Pourtant, au sol, les cadavres n'ont rien de subsaharien. Mais comme beaucoup de rebelles, Abdoul Azouz préfère croire que des Libyens n'ont pas pu soutenir Mouammar Kadhafi jusqu'au bout. « Oui, dit-il, parce que les Libyens n'aiment pas Kadhafi. Ils n'ont pas voulu se battre pour Kadhafi. Alors Kadhafi a dit, ok je vais aller chercher des gens ailleurs et c'est ce qu'il a fait ».
A Abou Salim au milieu des habitations, les combats ont été très violents. Mais le quartier n'est toujours pas pacifié. L'offensive contre les derniers fidèles du colonel Kadhafi doit se poursuivre aujourd'hui.