Tous les jours, des voitures des Nations unies passent la frontière entre Goma et Gisenyi, mais elles ne sont jamais fouillées. Cette fois, les gardes-frontière congolais ont été intrigués de voir passer un 4x4 très chargé, l’arrière incliné vers le sol. Ils ont alors ouvert le coffre et trouvé 1,2 tonne de cassitérite en sacs de 50 kilos. Ce minerai, de valeur pour l’électronique, est souvent pillé dans l’est du Congo.
Selon les enquêteurs, le chauffeur congolais, un employé de la Monusco, aurait tenté de corrompre les policiers en leur proposant d’en prendre la moitié. Il a été arrêté. Un complice congolais a également été arrêté lundi 22 août. L’affaire est remontée jusqu’à la tête de l’Etat ; le gouvernement de Kinshasa a produit un communiqué questionnant « la conformité des pratiques de certains acteurs de la mission onusienne avec les résolutions des Nations unies ».
Au siège de la Monusco, le porte-parole affirme que l’organisation aidera la justice congolaise à faire toute la lumière sur cette affaire.