Combats à Tripoli : les évènements s'accélèrent en Libye

Après le chef des rebelles, c'est au tour du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini de prédire la chute à venir du régime de Mouammar Kadhafi ce dimanche 21 août 2011. De son côté, le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Alistair Burt, estime que le soulèvement de Tripoli a commencé. Des combats sont en cours dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne. Des opérations, qui visent à isoler le leader libyen selon les insurgés qui ont baptisé cette nouvelle phase «opération sirène». Le point sur la situation à la mi-journée.  

Ecoutez le témoignage d'un fonctionnaire libyen. Il habite à 2 km du centre-ville et a suivi les combats de la nuit. D'après lui ce sont des habitants de la capitale qui se sont soulevés.

Les rebelles avancent aussi vers Tripoli comme en témoigne notre envoyé spécial à Zawiyah, David Thompson

 

L'opération «Sirène»

Le porte-parole du Conseil national de transition (le CNT basé à Benghazi), Ahmad Jibril, a précisé le scénario de l'opération «Sirène» destinée à isoler le numéro un libyen et ses proches afin de le contraindre à une capitulation. Menée conjointement par le CNT et la rébellion armée, l'opération a été lancée samedi soir dans la capitale et l'OTAN y «est impliquée» a précisé Ahmad Jibril à l'AFP.

A l'étranger, les réactions se multiplient

Des ressortissants britanniques et d'autres nationalités devaient être évacués dimanche de Tripoli vers Malte a indiqué le Foreign Office.

Sur le plan diplomatique, la Tunisie a reconnu à son tour ce dimanche matin, 21 août, le Conseil national de transition comme seul représentant du peuple libyen.

Et le ministre italien de la Défense a confirmé dans la matinée de ce dimanche que l'ancien numéro 2 du régime, Abdessalem Jalloud, se trouvait bien en Italie. Ce dernier a appelé les membres de la tribu du leader libyen à le «renier» dans un entretien à la chaîne de télévision al-Jazira ce dimanche : «Vous devez préserver votre histoire et votre honneur, a déclaré l'ancien numéro deux du régime, reniez ce tyran car il va partir et vous aurez à supporter son héritage».

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