RDC : un consensus semble se dégager sur la loi électorale

Les électeurs congolais vont-ils élire en même temps leur président et leurs députés le 28 novembre prochain ? C’est le cœur du débat politique en RDC. Réunis en session extraordinaire depuis le 6 août, les parlementaires planchent sur ce dossier épineux au Palais du Peuple à Kinshasa. S'ils arrivent à voter rapidement la loi électorale, les deux scrutins se dérouleront le même jour. C’est une revendication de l’opposition, mais pas seulement. Un certain consensus semble se dégager au Parlement.

Les parlementaires sont engagés dans une course contre la montre. Début septembre, il faut que la loi électorale concernant les législatives soit votée afin que ces élections aient lieu le même jour que la présidentielle, c'est-à-dire le 28 novembre. Dans l’opposition, on y tient. Thomas Luhaka député chef de file du MLC, Mouvement de libération du Congo déclare :

« On vote le même jour et pour le président de la République et pour les députés nationaux. C’est une pratique que nous avons connue en 2006, cela a produit de bons résultats. Nous voulons reconduire ce système là et toute la classe politique est convaincue aujourd’hui, que découpler est une mauvaise affaire politique pour l’enracinement de la démocratie dans notre pays ».

Et pour une fois dans le camp présidentiel à l’Assemblée, on ne dit pas le contraire. Le député Gastin Musemena, dirigeant du parti présidentiel PPRD, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, confirme :

« On s’est mis d’accord pour que ces deux élections se tiennent couplées. Comme ce pays a besoin de la paix, a besoin de passer ces élections de manière apaisée, il est normal que ce processus chèrement acquis soit respecté, donc le couplage est nécessaire pour la paix dans notre pays ».

La crainte d’une élection législative située après la présidentielle est fondée sur les habitudes de suivisme, d’opportunisme, qui feraient que la majorité deviendrait écrasante et l’opposition laminée.

Les parlementaires examinent aussi un autre sujet, le « code de bonne conduite » pour la campagne électorale et les élections, présidentielle et législatives. L'opposant historique en RDC, Etienne Tchisékédi a déjà refusé de le signer, expliquant que plusieurs de ses militants de l'UDPS, l'Uunion pour la démocratie et le progrès social, étaient encore en prison et battus derrière les barreaux. « Tant que ces betises existent encore du côté du pouvoir, l'UDPS ne signera pas », dit-il.

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