La milice de Peter Gadet forte de plusieurs milliers d’hommes est l’un des mouvements rebelles les plus importants au Soudan du Sud. Il y a 15 jours, après l’assassinat du chef rebelle Gatluak Gai, Peter Gadet faisait savoir que ses hommes n’avaient plus confiance en Juba et ne déposeraient pas les armes.
Entre-temps les rebelles sont allés au Kenya, ils ont négocié avec des représentants du gouvernement sud-soudanais, la confiance est revenue et, comme le confie un porte-parole de la milice, « les rebelles ont été sensibles aux pressions internationales ».
La milice souhaite désormais déposer les armes et intégrer l’armée du Soudan du Sud. Elle bénéficiera d’une amnistie comme l’avait proposé le 9 juillet dernier le président Salva Kir lors des cérémonies d’investiture.
Dans le Sud-Kordofan la situation se détériore
Juba doit affronter six mouvements rebelles à l’intérieur de ses frontières. Des mouvements pratiquement tous conduits par d’anciens cadres de la SPLA (l’armée populaire du Sud-Soudan), autrement dit l’ancienne rébellion.
Taire les dissensions internes et ramener le calme est une priorité du nouveau pouvoir car de l’autre côté de la frontière, dans le Sud-Kordofan, la situation se détériore. Juba accuse, à mots à peine voilés, Khartoum de procéder à l’épuration ethnique et de forcer les communautés réputées proches du Sud de fuir vers le Soudan du Sud.