Les pouvoirs publics algériens veulent rassurer sur les prix avant le ramadan

Depuis le début de l’année 2011, le gouvernement algérien fait face à de nombreux mouvements de protestations sociales. Pour maintenir le calme, le pouvoir a annoncé des réformes et poursuit sa politique de subvention aux produits de base qui ont connu de fortes hausses. Conséquence, depuis le mois de janvier, et les émeutes pour le sucre et l’huile, les importations de produits alimentaires ont explosé : +60% par rapport à la même période l’an dernier, selon un rapport des douanes algériennes..

Il n’y aura pas de pénurie de produits alimentaires de base : les prix sont sous contrôle. A moins de deux semaines du ramadan, les responsables algériens multiplient les déclarations pour rassurer la population.

Et le gouvernement a effectivement tout fait ces derniers mois pour apaiser les inquiétudes des Algériens. Le pays a dépensé près de cinq milliards de dollars en importations de produits alimentaires, les achats de céréales plus particulièrement ont augmenté de 99%. Lundi matin, un responsable du ministère du Commerce affirmait fièrement à la radio que les stocks étaient largement suffisants jusqu’à la fin de l’année.

Le constat est le même pour d’autres produits comme le lait et les produits laitiers, avec une hausse de 93% de la facture, ou encore pour le sucre et les viandes. Pourtant ces dernières années, le gouvernement avait voulu freiner les importations et lutter contre la dépendance alimentaire du pays.

Ces chiffres, publiés par les douanes, sonnent donc comme un terrible constat d’échec sur la politique économique à moyen ou long terme. Mais au moment où résonnent les révoltes arabes dans les pays voisins, les autorités algériennes ont clairement revu leurs priorités.

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