Cela fait tout juste 24 heures que Thiat, l’un des leaders du mouvement Y’en a marre, est en audition à la DIC, la Division des investigations criminelle. Selon Fadel Barro, le coordonnateur de ce mouvement, « aucun motif de la convocation n’a été communiqué, ni par la police, ni par le Tribunal ». Interrogé par RFI, ce jeune dénonce « le mutisme autour de cette affaire ».
Depuis lundi soir 25 juillet, plusieurs dizaines de jeunes, portant des T-shirts frappés du sigle « Y’en a marre » font le pied de grue devant le Tribunal et le Commissariat central. Ils sont là, disent-ils, par solidarité. « Nous voulons montrer à Thiat qu’on le soutient et qu’on combat avec lui », explique Djily Bagdad.
A côté de ces rappeurs, plusieurs leaders politiques et de la société civile ont fait le déplacement. Selon eux, Thiat a été convoqué en raison des propos critiques envers le président sénégalais qu’il aurait tenus samedi dernier lors d’une manifestation. « Des hommes politiques ont tenu des propos plus virulent que lui sans être arrêté », s’indigne Seydi Gassama, le directeur d’Amnesty International à Dakar, qui voit dans cette convocation une « tentative d’intimidation ».