Avec notre correspondante à Johannesburg.
En Afrique du Sud, une grève chasse l’autre. Après les employés de la métallurgie, les grèves commencent maintenant à toucher le secteur minier.
Dans les mines de diamant de la de Beers, les employés sont appelés à cesser le travail dès vendredi 22 juillet. Syndicat et patronat ne sont pas parvenus à un accord sur les salaires. La direction proposant 7 % d’augmentation et des paiements en espèces supplémentaires quand le Syndicat national des mineurs demande 15 %, dans un pays qui subit une forte inflation.
Dans les mines de charbon, la grève est maintenant une question de jour, toujours à l’appel du Syndicat national des mineurs. Et là encore, c’est la question des salaires qui est à l’origine du mouvement. Mais la Chambre des mines dénonce l’attitude du syndicat, qui a appelé à cesser le travail après seulement deux séances de négociation. Et les employés des mines d’or pourraient bien enchaîner le mouvement la semaine prochaine.
Inquiétude pour l'attractivité du pays
Tout cela alarme les financiers, inquiets pour l’attractivité du pays. Ils craignent de voir partir les investisseurs, effrayés par toutes ces journées de grève dans un secteur emblématique de l’économie du pays.
Pendant ce temps-là, la grève dans le secteur pétrolier se poursuit… Une nouvelle séance de négociation est prévue ce vendredi. Elle sera très suivie car depuis le début du conflit, au début de la semaine dernière, le carburant s’est fait rare dans les stations-service, compliquant les transports à Johannesburg, capitale économique du pays.