Avec notre correspondant à Conakry
Le cercle des interpellations s’élargit à l’opposition politique avec l’interpellation, ce jeudi matin, du beau-fils de Cellou Dalen Diallo et d’une dizaine de ses proches, dont un gamin de quinze ans. Amenés manu militari à la brigade de gendarmerie, ils ont été relâchés après près de deux heures d’interrogatoire.
De plus, des hommes en uniforme ont investi la nuit dernière les locaux du journal privé Le Défi, et détruit une grande partie du matériel informatique. Cependant, aucun journaliste n’a été arrêté.
Une source militaire a expliqué à RFI que 37 militaires, tous grades confondus, ont été
arrêtés depuis l’attaque du domicile d’Alpha Condé mardi à l’aube. La plupart de ces militaires sont considérés comme des proches du général Sékouba Konaté qui avait présidé la transition et amené le pays à une élection présidentielles démocratique. On peut citer parmi ces militaires le général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major de l’armée, le colonel Sidiki Kamara surnommé « De Gaulle » et le commandant instructeur Alpha Oumar Diallo, dit « AOB ».
Le président Condé avait appelé au calme dès mardi matin mais les opérations de recherche des présumés responsables de l’attaque risquent d’une part de radicaliser une partie de l’armée, et d’autre part, d’inquiéter un peu plus les membres de l’opposition.