Vingt-quatre heures après l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat, la vie civile a repris son cours dans la capitale guinéenne. Les gros embouteillages sont de retour à l’habitude. L’administration a normalement fonctionné et les stations-services ont aussi rouvert.
En revanche, les arrestations de militaires suspects, ou supposés tels, continuent. Une source militaire a indiqué à RFI qu’au moins 37 soldats ont été arrêtés. Parmi eux, les plus connus sont le général Nouhou Thiam, ancien chef d'état-major des armées, un colonel, connu sous le pseudonyme de « De Gaulle », proche du général Sékouba Konaté, président de la transition, et le commandant Alpha Oumar Diallo, dit « AOB », un maître instructeur de l’armée, anciennement protégé de l’ex-président Lansana Conté.
Des risques de dérapage
Selon cette source, les arrestations de suspects se poursuivent au sein de la « Grande Muette », mais risquent de connaître des dérives. Des règlements de compte peuvent surgir à tout moment, malgré l’appel du président Alpha Condé à éviter tout esprit de vengeance qui pourrait entraîner des dérapages.
L’opposition aussi risque de faire les frais de cette nouvelle affaire de tentative d’assassinat du président guinéen. Des hommes vêtus d’uniformes de l’armée nationale ont pillé le domicile de Mamadou Oury Bah, n°2 de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en son absence, emportant des biens personnels dont son véhicule, selon sa famille.