Les opposants du Malawi et Londres semblent être sur la même longueur d'onde, ce qui déplait fort au président Bingu wa Mutharika. Celui-ci a ainsi interdit les rassemblements des premiers et a congédié l'ambassadeur britannique.
Des opposants, des responsables religieux et des membres de la société civile ont prévu de manifester dans plusieurs villes du pays, mardi 19 juillet, pour protester contre les pénuries d'essence, de médicaments, de devises étrangères, et contre les coupures d'électricité. Ils dénoncent aussi de problèmes graves de gouvernance.
Londres, de son côté, avait décidé de suspendre son aide budgétaire, la semaine dernière, justement en raison de l'échec du Malawi à répondre à ses inquiétudes en matière de gestion économique et de gouvernance. Le fait que Mutharika ait adoubé son frère comme candidat du parti à l'élection présidentielle en 2014, inquiète le Foreign office, qui s'était montré peu élogieux envers le président malawite dans un câble diplomatique mis à jour par WikiLeaks. Propos qui avaient valu à l'auteur de la note d'être expulsé.
Selon un journal local, Bingu wa Mutharika n'aurait pas non plus d'atomes crochus avec sa vice-présidente, Joyce Banda, et s'apprêterait même à l'arrêter. Elle se serait prononcée contre l'interdiction des rassemblements au Malawi.