Libye : pour Alain Juppé, les positions de l'Union africaine et l'Otan se sont rapprochées

La France a fait évoluer, dimanche 11 juillet 2011, sa position sur le conflit libyen, dont l'issue sera selon elle non pas militaire mais le fruit de négociations entre les parties en présence. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a conditionné la fin de l'intervention alliée sous l'égide de l'Otan à la mise en place d'un dialogue entre les militants pro-Kadhafi et l'opposition. Le ministre français des Affaires étrangères s'est rendu, pour sa part, au siège de l'Union africaine pour s'entretenir avec Erastus Mwencha, son vice-président, ainsi que Ramtane Lamamra, le commissaire à la paix et à la sécurité. Durant ces discussions, le dossier libyen a été abordé. Selon Alain Juppé, les positions de l'Union africaine et l'Otan se sont rapprochées.

Cette évolution de la position française est une ouverture au dialogue pour tenter de trouver une solution politique. Alors que le second fils de Khadafi, Séif al-Islam, affirme dans un journal algérien que des « négociations directes » sont en cours avec la France, Paris nie l'existence de ces discussions, de ces contacts directs, mais parle de messages simples, sans ambiguïté, indique un communiqué officiel : « toute solution politique passe par le retrait de Kadhafi du pouvoir et son renoncement à tout rôle politique ».

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, affirme de son côté qu'une solution par la force est impossible. Et d’ajouter : « les bombardements cesseront dès que les deux parties lybiennes entameront des pourparlers ».

La France souhaite accélérer le processus. La raison en est sans doute le débat dans l'opinion, mais aussi le coût - un million d'euros par jour - de l'engagement français en Libye.

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