Avec notre correspondante à Monrovia
A la dernière présidentielle, en 2005, Ellen Johnson Sirleaf avait promis qu'elle ne ferait qu'un mandat. Visiblement, elle a changé d'avis. Devenue la première femme présidente sur le continent africain, elle confiait récemment à nos confrères de Jeune Afrique : « Je me représente parce que je veux qu'il y ait une continuité dans les politiques suivies, et pour finir de remettre debout les institutions et l'économie. » Elle y est sans doute aussi encouragée par les chancelleries occidentales, auprès desquelles elle est populaire.
George Weah écarté
Cette année, a priori, la Dame de fern'aura pas à subir la concurrence d'une star du ballon rond. Le footballeur George Weah, qui avait tout de même dépassé les 40 % des voix au deuxième tour en 2005, a été écarté de la course par son parti en mai. Le Congrès pour le changement démocratique s'est choisi cette fois le haut fonctionnaire onusien Winston Tubman comme candidat à la présidentielle.
Candidats déclarés également : Charles Brumskine, du Parti de la liberté, arrivé troisième au dernier scrutin, et le tristement célèbre Prince Johnson, sénateur depuis 2005, et ancien chef de guerre. C'est lui qui avait été filmé en 1990 en train de boire de la bière pendant que ses hommes coupaient les oreilles du président déchu Samuel Doe et le torturaient à mort.