Russie et Afrique du Sud tentent de rapprocher leurs positions sur la Libye

Les présidents russe et sud-africain sont en contact pour évoquer leurs positions respectives sur la Libye. Alors que Moscou critique l’attitude de l’Otan sur le terrain, la décision de l’Union africaine de ne pas appliquer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre le colonel Kadhafi intéresse le Kremlin.

Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer

La Russie s’intéresse beaucoup à la position de l’Union africaine (UA) sur la Libye. Le président russe Dmitri Medvedev et son homologue sud-africain Jacob Zuma se sont entretenus samedi 2 juillet au téléphone des dernières décisions de l’UA, prises lors du sommet de Malabo, à savoir écarter le colonel Kadhafi des négociations sans pour autant appliquer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à son encontre. Une position qui pourrait intéresser Moscou.

La Russie condamne l’Otan

La Russie condamne en effet chaque jour plus sévèrement la tournure que prend l’opération de l’Otan en Libye. Dernier scandale en date : l’affaire des largages d’armes aux rebelles par l’armée française. Il s’agit, selon la Russie, d’une « violation grave de la résolution 1970 » du Conseil de sécurité de l’ONU. A Moscou, on estime que jamais l’ONU n’a donné de mandat à l’Otan pour déloger le colonel Kadhafi à tout prix.

Quelle médiation ?

Toujours est-il qu’après ce coup de fil, les deux responsables ont promis de se voir au plus vite. Jacob Zuma est donc à Moscou. Le camp des médiateurs se renforce. Reste à savoir s’ils ont la même conception de la médiation : Jacob Zuma ne s’est entretenu qu'avec le colonel Kadhafi. La Russie, de son côté, a choisi de prendre contact avec le Conseil national de transition.

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