Libye : contradictions du CNT sur le sort de Kadhafi

Les membres du Conseil national de transition libyen continuent de s’écharper sur le sort à réserver à Mouamar Kadhafi. Si le chef des insurgés a confirmé qu’il avait proposé à Kadhafi de rester en Libye sous contrôle de la communauté internationale en échange de son départ du pouvoir, leur numéro deux a, au contraire, déclaré que l’offre ne tenait plus.

Avec nos envoyés spéciaux à Benghazi

Difficile de comprendre au juste ce que souhaite le Conseil national de transition (CNT) libyen. Son chef, Moustapha Abdeljalil, a déclaré qu’il avait confié aux Nations unies, il y a un mois, le soin d’émettre une offre à Kadhafi. Le CNT ne serait pas opposé à ce que Kadhafi reste en Libye s’il acceptait de quitter le pouvoir.

Les responsables des insurgés avaient déjà, le mois dernier, donné des informations contradictoires sur l’existence ou non de pourparlers, même indirects, avec Tripoli. Abdeljalil a en tout cas indiqué que son offre était restée sans réponse. « C’était une proposition non officielle », a sèchement déclaré Abdel Hafiz Ghoga, lors d’une conférence de presse à Benghazi, dimanche 3 juillet.

L’avocat et numéro deux du CNT n’a pas d’atomes crochus avec Abdeljalil, ancien ministre de Kadhafi passé dans les rangs de l’opposition. « L’offre ne court plus de toute façon, car elle était antérieure au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale », a affirmé Ghoga. « Les points de vue exprimés ici ou là le sont à titre personnel. Je suis le seul porte-parole officiel », a encore martelé l’avocat.

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