La piraterie ne baisse pas pavillon dans l’océan Indien

L’océan Indien demeure une zone dangereuse pour les navires du monde entier. Malgré la surveillance internationale et une répression accrue, les pirates multiplient leurs attaques avec toujours plus de violence.

Depuis décembre 2008, l’Union européenne a envoyé une armada sans précédent dans le golfe d’Aden. L’année suivante, les Etats-Unis ont déployé dans la zone une partie de leur flotte. Malgré cette imposante présence internationale renforcée par une quinzaine de pays, la piraterie au large des côtes somaliennes ne s’est pas réduite, elle s’est seulement déplacée.

Si le golfe d’Aden est désormais sécurisé, en revanche, l’océan Indien reste une zone dangereuse et les actes de piraterie ne diminuent pas, bien au contraire. En 2010, année record, 53 navires ont été capturés. Depuis le début de l’année 2011, 162 attaques ont été perpétrées par des pirates venus de Somalie.

Executions simulées

Au total, on ne peut pas dire que la police des mers se soit endormie. De 2008 à 2010, 1 250 personnes ont été arrêtées et 506 ont été jugées. Mais dans le même temps, les pirates somaliens ont modernisé leurs techniques et disposent d’armes de plus en plus puissantes. Par ailleurs, le niveau de violence lors des arraisonnements ne cesse de croître, s’inquiète le Bureau maritime international, qui parle d’une situation devenue très grave. Les pirates n’ont pas hésité à enfermer des équipages dans les chambres réfrigérées de navires ou à simuler des exécutions.

De l’autre côté, l’arsenal répressif s’intensifie. Les Seychelles viennent notamment de condamner à dix-huit ans de prison ferme cinq pirates qui avaient tenté d’arraisonner des thoniers français.

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