Plus de 98% de « oui » et un taux de participation de 72%. Mohamed VI ne pouvait rêver mieux. Une telle participation donne une légitimité très forte à sa réforme constitutionnelle. Ce quasi-plébiscite réaffirme aussi la confiance qu’ont les Marocains en sa personne.
A l’inverse, ces résultats sont un coup dur pour le Mouvement du 20 février. Ces contestataires avait appelé les Marocains à ne pas aller voter. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Si le « oui » et la popularité du roi ne faisaient pas de doute, pour beaucoup cette approbation exprime une volonté de changement ou à tout le moins celle de voir les réformes démocratiques se poursuivre.
Lutte contre la corruption, justice sociale, accès égal aux soins et à l’éducation, beaucoup d’électeurs justifiaient de cette façon hier, le 1er juillet, leur décision de voter « oui » à cette nouvelle Constitution.
Et dans ce domaine tout reste à faire… Car le texte adopté, il va falloir le faire appliquer. Pour cela, deux étapes : l’une, juridique avec une série de lois organiques qui préciseront les contours de la Constitution. L’autre, pratique : la classe politique et la société civile vont devoir désormais faire vivre ce texte et mettre en application les nouveaux droits accordés.