Ils sont cinq petits partis politiques, dont le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti pour l'action démocratique et social (PADS) et le Congrès national ittihadi (CNI), deux syndicats, des avocats et une dizaine d’associations. Et pour cette coalition, -malgré un renforcement du pouvoir de l’Assemblée et du Premier ministre-, la nouvelle Constitution laisse toujours trop de pouvoir au roi. Il est toujours au dessus des lois selon Fouad Abdelmoumni, coordinateur de la coalition pour une « monarchie parlementaire maintenant » :
« On ne peut pas avoir une autorité sans rendre des comptes à des électeurs in fine. Or, aujourd’hui, le roi continue d’être le réel chef de l’exécutif, le réel chef du législatif, le réel chef du judiciaire, le chef absolu des armées, le chef absolu des appareils de sécurité, le commandant des croyants et donc de l’autorité religieuse suprême, il est toujours, tout ».
Résultat : cette coalition compte maintenir la pression pour obtenir une monarchie parlementaire. De quelle façon ? Manifestation ou lobbying politique ? La marche à suivre n’a pas encore été adoptée. Seule certitude, la plupart des membres de cette coalition boycotteront le référendum de vendredi pour marquer leur rejet de ce qui devrait devenir la sixième Constitution du pays.
Sachant qu'une trentaine de partis politiques appellent de leur côté à voter oui, ce boycott risque fort d'être un coup d’épée dans l'eau.