Avec notre correspondant à Dakar
Dans un texte publié samedi 25 juin 2011 sur internet, Me Abdoulaye Babou, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, et l’un des ténors du groupe libéral, affirme que des débats houleux ont eu lieu entre députés dès mardi, pendant dix heures.
Il dit avoir fait part au président Wade, à la veille de l’examen, mercredi, de cette division de la majorité et avoir évoqué avec lui les problèmes posés par le projet de réforme constitutionnelle.
« Le peuple a mis la pression sur le gouvernement, écrit-il, mais l’Assemblée nationale a joué pleinement son rôle de digne représentant du peuple. »
Chez les députés d’opposition, cette tentative de justification fait sourire : « Les élus de la majorité ont certes manifesté leur frustration et quelques réserves en commission des lois, explique Ndéye Fatou Touré, du mouvement Tekki, mais ils n’ont jamais réellement osé remettre en cause cette réforme. » L’opposante affirme que le texte a été adopté par la commission des lois à une écrasante majorité.
« Le groupe libéral essaie de se racheter, estime Ndeye Fatou Touré, mais il est trop tard. Le peuple a compris que cette assemblée est tenue par une majorité mécanique qui sert le président Wade et sa famille. »